Aller au menu Aller au contenu Aller au plan de site Aller au formulaire de contact
Partager
Chez Auguste Perret, la qualité architecturale des logements se double d’une qualité de vie indéniable.
Les havrais visitent des appartements type, l’agencement des pièces, de la lumière, de l’espace, les cloisons modulable, le mobilier devient de série, le frigidaire et la cocotte-minute sont des must-have. C’est l’époque de la grande vogue des arts ménagers. Bienvenue dans l’univers des années cinquante !
Explorer
Les aménagements intérieurs des premiers îlots, suivent les principes énoncés par Perret à travers la « flexibilité » du plan. Il s’agir de respecter les souhaits et « la personnalité de l’habitant » qui se charge de « décorer son logis ; et « ce décor sera variable » (Perret, 1924)
Ces nouveaux aménagements intérieurs associent dès leur création des décorateurs, véritables architectes d’intérieur, dont la production de meubles de série deviendra indissociable des appartements types, présentés dans les Salons des arts ménagers (1949-1952) et dans les chantiers de la reconstruction (1951-54).
Le choix de l’aménagement intérieur a été déterminé par les meubles des appartements témoins présentés pour la reconstruction du Havre et destinés aux sinistrés : séjour de René Gabriel (exposition de l’Urbanisme, 1947) ou chambre d’enfants de Marcel Gascoin (Porte océane et quartier du Perrey, 1952-1953). Ces décorateurs saisissent pleinement l’idée du « luxe pour tous » et leurs meubles sont largement diffusés.
La vogue des arts ménagers correspond à un besoin économique de relance impulsé par les initiatives institutionnelles. Avant-guerre, le réfrigérateur, la machine-à-laver, le four à gaz, les plaques-électriques, l’aspirateur, etc. sont des outils rares et coûteux. Mais Outre-Atlantique ils ont déjà pris une place prépondérante dans les foyers et vont lancer un système de production rentable, générateur d’emplois.
Les années 1950 sont synonymes d’espoir. Après la difficile évaluation des dommages de guerre, les immeubles de logements s’achèvent de plus en plus rapidement. Les monuments réapparaissent et la promenade dominicale devient l’occasion d’emmener les enfants admirer le chantier de l’Hôtel de Ville ou celui de l’église Saint-Joseph dont la tour semble atteindre des hauteurs vertigineuses.
